Guide de migration des licences on-premise vers le cloud

Introduction

La migration des licences on-premise vers le cloud est devenue une stratégie clé pour les entreprises et les utilisateurs qui souhaitent moderniser leurs systèmes. Au lieu de dépendre exclusivement de logiciels installés sur des serveurs locaux ou des appareils individuels, de plus en plus d’organisations optent pour des solutions cloud en raison de leurs avantages en matière de flexibilité, de coûts et d’évolutivité. Ce guide complet explore en détail ce que ce changement implique — d’un point de vue à la fois technique et commercial — afin de vous aider à planifier une transition fluide et réussie.

Passer d’un environnement local à un environnement basé sur le cloud ne consiste pas seulement à transférer des données et des applications : cela implique également d’adapter les modèles de licence. Les principaux éditeurs de logiciels ont modifié de manière significative leurs politiques de licences, encourageant souvent l’adoption de modèles d’abonnement cloud. Par exemple, Microsoft a ajusté ses tarifs et ses conditions pour les licences traditionnelles afin d’inciter les entreprises à passer à des services tels qu’Azure ou Microsoft 365. Dans ce contexte, comprendre les différences entre licences on-premise et licences cloud, leurs avantages, leurs défis et les étapes nécessaires est essentiel pour prendre la bonne décision.

Dans les sections suivantes, nous détaillons tous ces aspects dans un guide complet. Commençons !

Que signifie migrer de l’on-premise vers le cloud ?

Migrer de l’on-premise vers le cloud signifie déplacer vos systèmes, applications et licences logicielles d’un environnement local (installé sur vos propres serveurs ou ordinateurs) vers un environnement hébergé sur des serveurs distants accessibles via Internet. Dans une configuration on-premise traditionnelle, une entreprise achète des licences perpétuelles et installe ces logiciels sur son infrastructure locale (comme un serveur interne). À l’inverse, dans un modèle cloud, l’entreprise accède aux logiciels et services via Internet, généralement grâce à un abonnement ou un modèle de paiement à l’usage, sans devoir maintenir l’infrastructure physique.

Licences on-premise vs. licences cloud : Les licences on-premise impliquent généralement un paiement unique pour une copie du logiciel que vous pouvez utiliser indéfiniment (licence perpétuelle). Elles nécessitent que l’organisation gère ses propres serveurs ou appareils, ainsi que les mises à jour et la maintenance. Les licences cloud, en revanche, fonctionnent généralement selon un modèle d’abonnement (mensuel ou annuel), où vous payez pour le droit d’utiliser le logiciel ou le service cloud. Ce modèle inclut souvent des mises à jour continues, une évolutivité à la demande et un support du fournisseur.

Exemple : Prenons Microsoft Office. Avec une licence on-premise, vous pouvez acheter Office 2019 ou 2021 via un paiement unique et installer cette version sur votre PC (sans mises à niveau vers de nouvelles versions sauf achat supplémentaire). Dans le modèle cloud, un abonnement Microsoft 365 (anciennement Office 365) vous donne accès à Word, Excel, PowerPoint et à d’autres services cloud, toujours dans leurs dernières versions, moyennant une redevance périodique. Vos fichiers peuvent aussi être stockés dans le cloud (OneDrive) et être accessibles depuis n’importe où.

Migrer de l’on-premise vers le cloud implique donc de changer la manière dont vous acquérez et utilisez les logiciels : passer d’une copie locale permanente à un service hébergé avec paiements récurrents. Ce changement apporte de nombreux avantages, mais nécessite également des ajustements culturels et techniques au sein de l’organisation, comme nous le verrons dans les sections suivantes.

Avantages de migrer vos licences et systèmes vers le cloud

Pourquoi tant d’entreprises envisagent-elles de migrer leurs licences et systèmes vers le cloud ? Voici les principaux avantages de ce changement :

Évolutivité et flexibilité

Le cloud offre des ressources pratiquement illimitées et ajustables à la demande. Si votre entreprise a besoin de plus de puissance de calcul, de stockage ou de nouveaux utilisateurs pour accéder à certains logiciels, vous pouvez augmenter les ressources en quelques clics — sans acheter de nouveau matériel ou de licences perpétuelles supplémentaires. À l’inverse, si vous devez réduire les ressources, vous pouvez le faire et adapter les coûts. Ce niveau de flexibilité est difficile à atteindre dans les environnements on-premise où le matériel et les licences sont fixes une fois acquis.

Réduction des coûts opérationnels

En migrant vers le cloud, de nombreuses organisations constatent une diminution des coûts d’infrastructure et de maintenance. Vous n’avez plus besoin d’investir dans des serveurs physiques, l’électricité, le refroidissement des centres de données ou du personnel de maintenance. Au lieu de dépenses d’investissement (CapEx) pour l’infrastructure et les licences perpétuelles, vous passez à des dépenses opérationnelles (OpEx), en payant uniquement ce que vous utilisez. Cela peut rendre les coûts plus prévisibles et alignés sur la croissance de l’entreprise. De plus, les mises à jour logicielles sont généralement incluses dans les abonnements cloud, éliminant les coûts de mise à niveau.

Accès global et télétravail

Avec des solutions cloud, vos applications et données sont accessibles depuis n’importe où et depuis n’importe quel appareil disposant d’une connexion Internet. Cela facilite le télétravail et la collaboration entre équipes géographiquement dispersées. Par exemple, migrer un serveur de fichiers local vers un service cloud permet aux employés d’accéder aux documents en temps réel, depuis leur domicile ou en déplacement. De même, les applications SaaS permettent un travail collaboratif fluide (plusieurs utilisateurs modifiant un même document simultanément).

Sauvegarde et reprise après sinistre

Les fournisseurs cloud disposent d’infrastructures robustes et redondantes qui améliorent la sécurité et la disponibilité de vos systèmes. En migrant, vous bénéficiez de sauvegardes automatiques, de stockage redondant dans plusieurs centres de données et de plans intégrés de reprise après sinistre. Dans un environnement on-premise, atteindre ce niveau de résilience nécessiterait d’énormes investissements dans du matériel supplémentaire et des sites de secours. Dans le cloud, même les petites entreprises peuvent profiter d’une haute disponibilité et de la tranquillité d’esprit que procure la réplication des données sur plusieurs sites.

Innovation continue et technologies avancées

En utilisant des services cloud, vous accédez immédiatement aux technologies les plus récentes proposées par le fournisseur. Cela inclut des outils avancés souvent difficiles à mettre en œuvre localement, comme l’intelligence artificielle, le machine learning, l’analyse Big Data, les services IoT, etc. Les fournisseurs (AWS, Azure, Google Cloud, etc.) ajoutent continuellement de nouvelles fonctionnalités et améliorations. En étant dans le cloud, votre entreprise peut profiter de ces innovations sans développer de solutions complexes en interne. Les abonnements cloud comme Microsoft 365 vous garantissent également d’avoir toujours les dernières versions des logiciels sans coût supplémentaire.

En résumé, la migration vers le cloud peut apporter une plus grande agilité métier, faciliter la croissance et l’expansion vers de nouveaux marchés, et libérer votre équipe informatique de nombreuses tâches de maintenance, lui permettant de se concentrer sur des projets stratégiques. Cependant, pour bénéficier pleinement de ces avantages, il est important d’anticiper les défis et de bien planifier la transition, comme nous le verrons ensuite.

migration des licences sur site vers le cloudmigration des licences sur site vers le cloud

Défis et considérations avant la migration

Malgré les nombreux avantages, migrer d’un environnement local vers le cloud comporte également des défis et des considérations importantes. Il est essentiel de les reconnaître afin de réduire les risques grâce à une planification solide :

Sécurité et conformité

Le cloud est-il sûr ? C’est l’une des premières questions qui se posent. Bien que les fournisseurs cloud investissent massivement dans la sécurité (chiffrement des données, pare-feu, surveillance continue, certifications, etc.), le transfert de données sensibles vers des serveurs externes peut susciter des inquiétudes pour certaines entreprises. Il est essentiel de comprendre les mesures de sécurité fournies par le prestataire, de configurer correctement la protection des données (par exemple, gérer les autorisations d’accès ou chiffrer les informations critiques) et de garantir la conformité avec les réglementations en matière de protection des données (comme le RGPD en Europe). Vous devez également tenir compte de l’emplacement physique de vos données, certaines industries ou réglementations exigeant qu’elles soient stockées dans des pays ou régions spécifiques.

Coûts inattendus et gestion des dépenses

Bien que nous ayons souligné la réduction des coûts comme un avantage, un manque de contrôle sur votre environnement cloud peut entraîner des dépenses imprévues. Dans le cloud, il est facile d’activer des ressources en quelques clics, mais sans optimisation, vous risquez de payer pour davantage que nécessaire. Par exemple, oublier d’éteindre des machines virtuelles inutilisées ou allouer plus de stockage que requis peut faire grimper la facture. Pour éviter ces mauvaises surprises, il est essentiel de mettre en place de bonnes pratiques de gestion financière du cloud (appelée également FinOps), de surveiller régulièrement la consommation et d’utiliser les outils fournis par les prestataires pour établir des budgets et des alertes de dépenses. Une analyse approfondie en amont vous aidera à estimer le coût total de possession (TCO) dans le cloud par rapport à votre situation actuelle on-premise.

Dépendance au fournisseur (Vendor Lock-in)

Lorsque vous migrez vers un fournisseur cloud spécifique, vous pouvez devenir dépendant de ses plateformes, outils et formats. Changer de fournisseur par la suite ou revenir à un environnement on-premise peut s’avérer complexe. Pour réduire ce risque, envisagez des architectures hybrides ou multi-cloud lorsque cela est possible, et privilégiez les standards ouverts et les technologies portables (comme les conteneurs Docker, les machines virtuelles standard, etc.) facilitant la migration des charges de travail entre différents environnements.

Performance et connectivité

Pour utiliser les services cloud, vous avez besoin d’une connexion Internet fiable. Si votre entreprise se situe dans une zone à faible connectivité ou si vos utilisateurs disposent de connexions lentes, les performances d’accès aux applications cloud peuvent être affectées. De même, certaines applications nécessitant une latence très faible (par exemple, des bases de données transactionnelles sensibles au moindre délai) peuvent exiger des solutions spécifiques comme des connexions dédiées ou des architectures hybrides où une partie du service reste localisée. Avant de migrer, évaluez l’impact sur l’expérience utilisateur : vous devrez peut-être investir dans une meilleure connexion, activer la mise en cache locale des données ou utiliser des services cloud distribués géographiquement proches de vos utilisateurs.

Changement organisationnel et formation

Migrer vers le cloud n’est pas uniquement un changement technique ; c’est également un changement culturel pour l’entreprise. Votre équipe informatique devra mettre à jour ses compétences pour gérer des services cloud (ce qui diffère de la gestion de serveurs physiques traditionnels). Les procédures de support, les politiques de sauvegarde et même les tâches quotidiennes du département informatique évolueront. Par ailleurs, les utilisateurs finaux peuvent nécessiter une formation pour tirer le meilleur parti des nouveaux outils cloud (par exemple, apprendre de nouvelles versions de logiciels ou des fonctionnalités de collaboration en ligne). Il est important de disposer d’un plan de gestion du changement : communiquer les bénéfices aux parties prenantes, fournir une formation et un accompagnement durant la transition, et éventuellement effectuer la migration de façon progressive pour faciliter l’adaptation.

Anticiper ces défis et planifier comment y répondre est essentiel. Une migration vers le cloud réussie nécessite non seulement une décision technologique, mais aussi une stratégie globale tenant compte de la sécurité, des coûts, des performances et des personnes. Dans les sections suivantes, nous verrons comment réaliser techniquement la migration et comment aligner les aspects commerciaux pour garantir un succès complet.

Approche technique : comment effectuer la migration vers le cloud

D’un point de vue technique, migrer des systèmes et des licences vers le cloud est un processus qui doit être exécuté avec soin. Voici les stratégies courantes et les étapes techniques pour mener la migration :

1. Évaluation initiale des systèmes et licences

Avant de migrer quoi que ce soit, réalisez un inventaire complet de vos actifs informatiques. Identifiez les serveurs, applications et bases de données présents on-premise, le matériel et les systèmes d’exploitation utilisés, ainsi que les licences logicielles en vigueur (y compris les versions et les détails des contrats de support ou de Software Assurance, le cas échéant). Cette évaluation vous aidera à décider ce qui doit être migré, ce qui peut rester local (si vous optez pour un modèle hybride) et s’il existe des dépendances critiques entre les applications à prendre en compte.

2. Définir la bonne stratégie de migration

Toutes les charges de travail ne se migrent pas de la même manière. Il existe plusieurs approches techniques de migration, telles que :

  • Lift-and-Shift (Rehosting) : Il s’agit de déplacer vos applications telles quelles depuis votre infrastructure locale vers des machines virtuelles équivalentes dans le cloud. Autrement dit, vous recréez votre serveur dans le cloud avec un minimum de modifications, dans un modèle IaaS (Infrastructure as a Service). Cette stratégie est rapide et présente peu de risques de compatibilité, mais n’exploite pas pleinement les avantages du cloud (vous pourriez par exemple payer pour des machines surdimensionnées).
  • Replatforming (Refactor léger) : Implique d’apporter quelques adaptations à l’application ou à l’environnement pour mieux les ajuster au cloud sans réécriture complète. Par exemple, migrer une base de données locale vers un service de base de données managé (comme Azure SQL Database ou Amazon RDS).
  • Réarchitecture (Refactor complet) : Vous redessinez l’application pour exploiter pleinement les capacités du cloud (microservices, conteneurs Docker/Kubernetes, services serverless comme AWS Lambda ou Azure Functions). Cette approche offre des avantages majeurs en termes d’évolutivité et d’efficacité, mais demande un effort important.
  • Remplacement par un service SaaS : Dans certains cas, plutôt que migrer une application existante, il peut être plus judicieux de la remplacer par un service cloud existant. Par exemple, remplacer un serveur Exchange local par Exchange Online ou Google Workspace.

Chaque stratégie a ses avantages et limites, et il est courant d’en combiner plusieurs selon les applications. Par exemple, vous pourriez commencer par un lift-and-shift temporaire pour migrer rapidement, puis optimiser progressivement les applications dans le cloud.

3. Choix de l’environnement et du fournisseur cloud

Choisissez la ou les plateformes cloud vers lesquelles migrer. Les options les plus connues sont : cloud public (AWS, Azure, Google Cloud), cloud privé, ou une approche hybride. Le choix dépendra de vos exigences métiers : budget, compatibilité des applications, réglementations, etc. Pensez également aux architectures multi-cloud pour éviter une dépendance excessive à un seul fournisseur. À ce stade, examinez les programmes de licences proposés, comme l’Azure Hybrid Benefit de Microsoft, qui permet d’utiliser vos licences Windows Server ou SQL Server on-premise dans Azure, réduisant les coûts grâce au modèle BYOL (Bring Your Own License).

4. Planification de l’architecture cloud

Une fois la plateforme choisie, concevez votre architecture cloud. Définissez les réseaux virtuels, la disposition des serveurs et services, les stratégies de sauvegarde cloud et les configurations de sécurité. Dimensionnez correctement les ressources et prévoyez également la migration des données. Des outils comme Azure Migrate ou AWS Migration Evaluator peuvent vous aider à analyser et planifier.

5. Test pilote

Avant de migrer l’ensemble, réalisez un projet pilote sur une application non critique. Cela permet de valider la compatibilité, la performance et la configuration avant de généraliser la migration. Documentez les étapes et ajustez votre plan en fonction des résultats.

6. Migration par phases

Pour les projets complexes, il est recommandé de migrer par étapes (par service, par département, etc.). Cela réduit les risques et facilite les retours arrière en cas de problème.

7. Optimisation post-migration

Une fois la migration effectuée, analysez les performances et les coûts, ajustez les ressources, renforcez la sécurité et mettez à jour la documentation interne. L’optimisation continue est essentielle pour tirer pleinement profit du cloud.

En suivant cette approche technique structurée, votre migration sera plus maîtrisée et comportera moins de risques. La clé réside dans la planification et l’utilisation des outils que les fournisseurs mettent à disposition.

De plus, n’hésitez pas à faire appel à des experts externes si nécessaire : leur expérience peut éviter bien des erreurs et accélérer votre transition vers le cloud.

migration vers le cloudmigration vers le cloud

Approche business : impact sur les coûts et les licences

La migration de licences on-premise vers le cloud entraîne également un changement important dans votre modèle de coûts et de licences. D’un point de vue commercial, voici les aspects clés à prendre en compte :

Du CapEx à l’OpEx

Comme mentionné précédemment, l’un des changements fondamentaux consiste à passer des dépenses d’investissement (CapEx) aux dépenses opérationnelles (OpEx). Au lieu d’acheter des serveurs et des licences perpétuelles avec un investissement initial important, le cloud vous permet de payer uniquement ce que vous utilisez, au moment où vous l’utilisez. Cela peut être très bénéfique pour la trésorerie de l’entreprise et pour aligner les coûts IT sur l’activité (par exemple, payer davantage les mois de forte utilisation et moins les mois plus calmes). Cependant, il est important de recalculer soigneusement le Retour sur Investissement (ROI) : dans certains cas, sur une période très longue, un abonnement continu peut sembler plus coûteux qu’une licence perpétuelle achetée une seule fois. C’est pourquoi les entreprises doivent réaliser des projections financières en comparant les deux scénarios. Dans la pratique, de nombreuses organisations constatent que les gains en agilité, les mises à jour incluses et la réduction des coûts de maintenance rendent le modèle OpEx plus rentable ou plus facile à justifier.

Nouveaux modèles de licences par abonnement

Lors de la migration, vous abandonnerez probablement les licences traditionnelles pour adopter des licences par abonnement. Par exemple, si vous achetiez auparavant des licences Windows Server ou SQL Server pour votre propre matériel, en déplaçant ces charges de travail vers Azure, vous pourrez les licencier différemment : en payant à l’heure d’utilisation pour une machine virtuelle qui inclut déjà la licence dans son prix, ou en utilisant vos licences existantes avec Software Assurance pour couvrir l’instance (BYOL). Pour les logiciels de productivité, le changement se fait des suites bureautiques installées localement vers des abonnements comme Microsoft 365 ou Google Workspace. Ces modèles d’abonnement offrent souvent des avantages tels que les mises à jour automatiques, le support inclus et la possibilité de faire évoluer facilement le nombre d’utilisateurs. Malgré tout, vous devez lire attentivement les conditions : que se passe-t-il si vous résiliez l’abonnement ? Comment récupérer vos données ? Y a-t-il des périodes d’engagement minimum ? Assurez-vous de bien comprendre le contrat de service du fournisseur cloud (SLA, accords de niveau de service) afin de connaître vos droits et responsabilités.

Tirer parti des licences existantes (BYOL)

De nombreuses entreprises ont beaucoup investi dans des licences on-premise au fil des années. La bonne nouvelle, c’est que plusieurs fournisseurs cloud permettent de tirer parti de ces investissements grâce à des politiques de « Bring Your Own License (BYOL) » ou d’usage hybride. Cela signifie que vous pouvez apporter vos propres licences dans le cloud, à condition qu’elles répondent à certains critères, ce qui évite de payer deux fois pour le même logiciel. Microsoft, par exemple, propose des avantages hybrides : si vous disposez de licences Windows Server, SQL Server ou Office avec une Software Assurance active, vous pouvez les utiliser dans des environnements cloud (Azure, et aussi certains autres clouds certifiés) sans coût de licence supplémentaire ou avec des remises significatives. Cela réduit le coût de migration des charges de travail vers le cloud. Il est important d’inventorier les licences que vous avez avec maintenance active et de consulter le fournisseur ou un revendeur afin de savoir comment transférer ces droits vers le cloud. Gardez également à l’esprit que certaines licences devront rester actives (en renouvelant la Software Assurance ou équivalent) pour rester valides dans le cloud.

Hausse des prix on-premise et tendances du secteur

Un facteur commercial externe qui pousse à la migration est la stratégie des éditeurs de logiciels. Ces dernières années, des entreprises comme Microsoft, Adobe, Oracle et d’autres ont augmenté le coût de leurs produits on-premise tout en promouvant agressivement leurs versions cloud. Par exemple, Microsoft a relevé les prix des licences de serveurs locaux et lancé des versions de produits uniquement disponibles par abonnement. Cela signifie que rester sur des modèles hérités peut devenir de plus en plus coûteux et complexe en termes de licences. Le secteur IT dans son ensemble s’oriente vers des modèles SaaS et d’abonnement, en raison de la prévisibilité des revenus et de l’amélioration continue des services. Pour les entreprises clientes, cela se traduit par le fait qu’adopter le cloud n’est pas seulement un avantage technologique, mais parfois une nécessité pour ne pas être désavantagé en matière de coûts face à des concurrents qui ont déjà franchi le pas. Se tenir informé de ces tendances vous aidera à prendre des décisions éclairées : migrer vers le cloud au bon moment peut éviter des hausses de coûts imprévues ou le fait de rester bloqué sur des logiciels obsolètes parce que l’éditeur ne privilégie plus la version on-premise.

Aspects juridiques et de licence lors de la migration

Changer d’environnement ne vous dispense pas de respecter les conditions de licence. Il est essentiel de veiller à ce qu’après la migration, vous soyez toujours correctement licencié. Par exemple, si vous aviez Windows Server installé sur 2 CPU physiques avec un certain jeu de licences et que vous décidez de le déplacer vers 4 machines virtuelles dans le cloud, vos licences actuelles peuvent ne pas couvrir ce scénario sans ajustement. Consultez les guides de licences de chaque éditeur pour les environnements cloud. Dans certains cas, la migration vers le cloud peut simplifier la conformité (car vous déléguez une partie de cette responsabilité au fournisseur dans un modèle SaaS), mais dans d’autres scénarios hybrides, vous devrez gérer les deux mondes. Bénéficier d’un accompagnement en matière de licences (de la part de votre fournisseur de licences ou de consultants spécialisés) peut être très précieux pendant la migration, afin d’éviter des non-conformités pouvant entraîner des pénalités ou des coûts supplémentaires par la suite.

En fin de compte, l’approche commerciale de la migration doit aller de pair avec l’approche technique. Une migration réussie ne consiste pas seulement à « bien fonctionner », elle doit aussi être rentable et conforme sur le plan légal. Nous recommandons de préparer un business case avant de migrer : estimer les coûts actuels par rapport aux coûts dans le cloud, identifier les bénéfices qualitatifs (meilleure productivité, réduction du risque d’indisponibilité, etc.) et quantitatifs, et le présenter à la direction afin d’aligner la décision sur les objectifs de l’entreprise. Si tout est clair sur le papier, la mise en œuvre sera plus fluide et bénéficiera du soutien de toutes les parties prenantes.

Étapes pratiques pour une migration réussie

À ce stade, résumons un plan d’action pratique possible pour migrer des licences on-premise vers le cloud. Ces étapes combinent aspects techniques et de gestion :

Analyse et planification

Réunissez votre équipe informatique et les parties prenantes clés pour analyser ce qui sera migré et pourquoi. Définissez des objectifs (par exemple : réduire les coûts de X %, améliorer les temps de réponse, permettre le télétravail, etc.). Réalisez l’inventaire des systèmes et des licences comme indiqué précédemment et hiérarchisez les applications ou services à migrer en premier. Élaborer un plan de projet avec des délais estimés, les ressources nécessaires et les risques identifiés.

Choix des partenaires et des outils

Décidez si vous réaliserez la migration entièrement avec des ressources internes ou si vous collaborerez avec un partenaire technologique. De nombreuses entreprises choisissent de s’appuyer sur des partenaires experts en migrations cloud ou sur les services professionnels du fournisseur cloud pour certaines étapes critiques. Identifiez également les outils que vous utiliserez (par exemple, outils de migration de machines virtuelles, utilitaires pour migrer des bases de données, etc.). Ayez à portée de main la documentation officielle du fournisseur cloud choisi et formez votre équipe à ces outils.

Préparation de l’environnement cloud

Avant de migrer, préparez l’environnement dans le cloud. Créez les comptes ou abonnements nécessaires chez le fournisseur (Azure, AWS, Google ou autre), configurez le réseau virtuel, reliez le cloud à votre réseau local si besoin (via VPN ou liens dédiés) et vérifiez que vous disposez des quotas et autorisations requis pour créer les ressources. C’est un peu comme « préparer la nouvelle maison avant le déménagement ».

Migration de test / pilote

Comme suggéré, choisissez un système non critique pour réaliser une migration de test. Documentez le processus et affinez les détails techniques. Si le test est concluant, cela renforce la confiance de l’équipe et valide les délais et étapes du plan. En cas de problème, mieux vaut le découvrir à ce stade, alors qu’aucun système critique n’est en jeu ; tirez des enseignements de ce pilote et ajustez le plan.

Communication au sein de l’organisation

Informez les utilisateurs et les parties prenantes de la migration. Fixez des attentes claires : fenêtres de maintenance possibles, changements visibles (par exemple : « désormais, vous accéderez à l’application X via cette nouvelle URL cloud », ou « à telle date, votre messagerie passera sur Office 365, et nous vous proposerons une courte formation sur les nouvelles fonctionnalités »). Une communication proactive évite les surprises et les résistances. Mettez en avant les bénéfices qu’ils en retireront pour créer de l’adhésion : « après la migration, le système restera accessible même en cas de problème dans les locaux, et vous pourrez y accéder depuis chez vous », par exemple.

Exécution de la migration

Menez la migration conformément au plan. Surveillez de près l’avancement. Lors des phases critiques, il est préférable que l’équipe IT soit entièrement disponible pour réagir rapidement en cas d’imprévu. Respectez l’ordre des phases convenu (par exemple, déplacer les bases de données en premier durant un week-end, puis les applications la semaine suivante, etc.). Après la migration de chaque composant, effectuez immédiatement des tests de fonctionnement pour vérifier que tout marche correctement dans le cloud (tests utilisateurs, intégrations, performances de base).

Optimisation et ajustements finaux

Une fois l’ensemble opérationnel dans le cloud, recueillez des métriques et le retour des utilisateurs. Le système semble-t-il plus rapide ? Y a-t-il des problèmes d’accès ? Les coûts sont-ils conformes aux prévisions ? Ajustez ce qui doit l’être : il est parfois possible de réduire la taille d’une machine virtuelle pour économiser, ou nécessaire de renforcer la sécurité à un endroit précis. C’est le moment d’affiner les détails. Assurez-vous également de mettre hors service les systèmes on-premise remplacés (pour réduire les coûts et éviter les confusions), sauf si vous avez décidé de conserver un environnement hybride pour la redondance.

Documentation et formation continue

Mettez à jour toute la documentation IT pour refléter la nouvelle situation. Les politiques de sauvegarde, les plans de reprise, les guides d’utilisation, etc. doivent être actualisés en fonction de l’environnement cloud. Proposez des formations complémentaires aux utilisateurs si nécessaire, en particulier s’ils disposent maintenant de nouveaux outils (par exemple, si vous êtes passé d’Office classique à Microsoft 365 avec Teams, il peut être utile d’organiser des ateliers sur Teams, OneDrive, etc.). Des utilisateurs bien formés tirent davantage de valeur des investissements IT. Du côté technique, encourager la formation continue sur les plateformes cloud est essentiel : la technologie évolue rapidement et de nouvelles fonctionnalités peuvent profiter à votre organisation.

En suivant ces étapes, vous serez sur la bonne voie pour réussir votre migration. Chaque entreprise est différente, vous pouvez donc adapter l’ordre ou ajouter des étapes selon votre réalité. L’important est de disposer d’une méthode structurée, d’éviter l’improvisation et de garder tout le monde informé et aligné tout au long du processus.

Licendi : votre partenaire de confiance pour des licences logicielles garanties

Une partie essentielle de la migration vers le cloud consiste à vous assurer de disposer des bonnes licences logiciels pendant et après la transition. C’est là que Licendi peut devenir un partenaire clé. Licendi est une boutique européenne spécialisée dans la vente de licences logicielles, reconnue pour son engagement en faveur de la légalité et de la satisfaction client.

Dans le contexte de votre migration vers le cloud, choisir Licendi comme fournisseur de licences vous enlèvera un souci. Vous pourrez vous concentrer sur l’aspect technique de la migration pendant que nous veillons à ce que vous disposiez de toutes les licences nécessaires, en règle et pleinement opérationnelles.

Si votre projet implique la mise à niveau de certains logiciels dans le cadre de la migration (par exemple, passer d’une ancienne version d’Office à Microsoft 365, ou acheter Windows Server 2022 pour le déployer sur une machine virtuelle dans le cloud), nous vous fournirons ces licences immédiatement et à des prix compétitifs.

Conclusion

La migration des licences on-premise vers le cloud est plus qu’une simple tendance ; il s’agit d’une évolution naturelle pour les entreprises qui souhaitent innover, réduire leurs coûts et gagner en agilité dans un monde de plus en plus numérique. Tout au long de ce guide, nous avons exploré ce que ce changement implique, depuis la compréhension des différences entre les modèles de licences jusqu’à la planification technique de la transition, en tenant toujours compte à la fois de la dimension technique et de la dimension business de la décision.

Une migration réussie exige un équilibre entre l’exploitation des avantages du cloud (scalabilité, flexibilité, accès global, résilience) et la bonne gestion des défis (sécurité, contrôle des coûts, formation du personnel). Avec une planification rigoureuse, des tests pilotes et une approche progressive par phases, toute organisation — grande ou petite — peut franchir ce cap en minimisant les risques et en maximisant les bénéfices.

Si vous envisagez de migrer vers le cloud, tenez compte de tous les conseils présentés dans ce guide. Adaptez les recommandations à la réalité de votre entreprise et n’hésitez pas à vous appuyer sur des experts lorsque cela est nécessaire. Rappelez-vous que l’objectif final n’est pas simplement « d’être dans le cloud » parce que c’est à la mode, mais de rendre votre entreprise plus efficiente, compétitive et résiliente face aux évolutions du paysage technologique.

Enfin, assurez-vous de vous entourer de partenaires stratégiques tout au long du processus. Qu’il s’agisse d’un consultant en migration, d’un prestataire de services managés ou d’un partenaire de licences de confiance comme Licendi, le fait de compter sur les bons alliés simplifiera grandement chaque étape. Avec les licences légales et garanties de Licendi, par exemple, vous disposerez d’une base solide et sécurisée sur laquelle construire votre nouvel environnement cloud.

N’attendez plus ! Le moment de moderniser votre infrastructure et de déplacer vos licences vers le cloud, c’est maintenant. Avec la bonne stratégie et les bons partenaires, vous profiterez très vite d’un environnement IT plus agile, plus économique et prêt pour l’avenir. Faites le pas vers le cloud en toute confiance et faites passer votre entreprise au niveau supérieur. Votre succès dans la transformation numérique vous attend !